TENTE ROUGE

Historiquement, les femmes étaient mises à l’écart de manière périodique au moment de leurs menstruations. Ces périodes d’isolement et de repos leurs permettaient de discuter, de sourire et rire, parler de leurs vies, de leurs conditions, de leurs rêves. Ces instants étaient aussi source de richesses et de transmissions aux plus jeunes : les histoires vécues par les femmes de la famille, la manière dont peuvent se passer les grossesses, les accouchements, etc. Loin du regard des hommes, elles pouvaient ainsi reprendre une place qu’elles n’avaient plus dans le quotidien. Les textes ne mentionnent pas les mots de « tentes rouges », mais retrouvent ces espaces où les femmes se retrouvaient au moment de leurs menstruations. 
 
La notion de tente rouge fait référence au livre d’Anita Diamant « La tente rouge » aussi connue sous le nom de « La fille de Jacob » dans les éditions plus anciennes. Ce roman est basé sur l’histoire et les recherches que l’autrice a effectuées. 
 
Les premières tentes sont arrivées en France en 2008 à l’occasion des Journées Des Doulas. 
 
Les tentes rouges sont des espaces permettant aux femmes de se retrouver dans un cadre et un espace chaleureux, bienveillants mais surtout sécurisants et sécurisés. Ces moments se veulent propices à la libération de la parole sur son vécu, son ressenti, ses joies ou ses peines.
 Entourée de ses paires et de la facilitatrice, les femmes peuvent respectueusement déposer et recevoir la parole de chacune et la protejer. Ce qui est déposé dans la tente n’a pas vocation à être réabordé sauf si un besoin se fait sentir après accord des personnes concernées. La facilitatrice est gardienne de la sécurité ainsi que du confort émotionnel et physique des participantes.